Une finale de Coupe qui récompense beaucoup d'efforts ! Zoom sur nos fondateurs ! (III)


10 March 2022

Samedi soir à Namur (20h30), 8 ans après sa création, notre club affrontera Kangoeroes Malines en finale de la Coupe de Belgique. Une primeur dans sa (courte) histoire et donc également une première occasion de décrocher un trophée au plus haut niveau pour nos Panthers.
Que de chemin parcouru en huit années seulement après qu’un petit groupe d’irréductibles ait fait le pari – au moment de l’arrêt de la section Dames de Sprimont –  de partir d’une page blanche pour garder un club de D1 à Liège. Aujourd’hui, la parole leur revient donc en priorité, eux qui sont toujours les chevilles-ouvrières du club. Troisième épisode : Christian Grandry, notre trésorier/manager.

Christian, comment est né le projet Panthers puisque, avec Pierre Cornia et Fabienne Georis, tu en es l’initiateur ? « Depuis toujours j’ai été actif à Sprimont, en hommes d’abord puis comme parlementaire. Elu au C.A. de la fédération, on m’a chargé des équipes nationales dames, les préludes du projet Belgian Cats et c'est donc tout naturellement que j’ai également travaillé sur la section féminine de Sprimont. L’arrêt de celle-ci a été une vraie blessure pour moi mais on ne pouvait pas laisser tomber, d’autant que la fédération, la Région Wallonne, toutes les instances et même des adversaires nous poussaient à tout faire pour maintenir une D1 en région liégeoise. A la blessure, s’est alors ajouté le déchirement de quitter mon club même si c’était pour la bonne cause.
Fallait-il être un peu fou pour se lancer dans ce projet Panthers ? « Fous? Je dirais plutôt inconscients. Créer un club de toutes pièces à ce niveau, c’était vraiment un pari ! Tout a été fait dans les règles mais au niveau local, on n’était pas les bienvenus et c’est un euphémisme...
Vous imaginiez-vous en finale de Coupe huit ans après ? «J’avais l’espoir de faire quelque chose de bien, mais peut-être pas à ce point-là. Au départ, on partait pour sauver la D1. Ensuite, ce côté formation, c'est venu on s’y attendait mais pas avec de si bons résultats et certainement pas en imaginant se retrouver en Coupe d’Europe après cinq ans seulement.  
Où imagines-tu les Panthers dans huit ans ? « Sincèrement, je ne sais pas. J’espère encore plus haut, plus professionnel et bien établi dans le top 3-4 en gardant intactes nos valeurs et notre projet, l’académie, la formation et le pari de faire jouer de jeunes liégeoises. Mais il faut se rendre compte que c’est toujours plus difficile financièrement. On arrive à un tournant, c’est une année charnière avec la perte de Natacha et Jalee, deux de nos piliers depuis de longues années. »
Pour finir, quel est pour toi l’anecdote ou le souvenir marquant que tu gardes de ces huit années ? « Un voyage en voiture vers Waregem ! C’était le dernier match avec Sprimont et le projet Panthers était en gestation mais sans nom, sans rien. Nous étions 4-5 dans la voiture et on s’est fait un Brain-storming sur le trajet. On s’est vite mis d’accord sur l’idée d’un nom d’animal, plutôt féminin. Rapidement, c’est la panthère qui a émergé après avoir passé en revue le bestiaire. Restait à trouver les couleurs : noire comme la panthère ? ce n’était pas trop joli ni flatteur pour les joueuses et puis quelqu’un a lancé « Pourquoi pas rose ? et comme dans le générique du film, on mettrait des « papattes » sur le maillot ! ». Aussitôt dit, aussitôt adopté ! On était partis pour Waregem, on n’avait qu’un projet X et 180 km plus loin, le futur club avait un nom, des couleurs et une identité visuelle ! »