Une finale de Coupe qui récompense beaucoup d'efforts ! Zoom sur nos fondateurs ! (V)


12 March 2022

Ce samedi à Namur (20h30), 8 ans après sa création, notre club affrontera Kangoeroes Malines en finale de la Coupe de Belgique. Une primeur dans sa (courte) histoire et donc également une première occasion de décrocher un trophée au plus haut niveau pour nos Panthers.
Que de chemin parcouru en huit années seulement après qu’un petit groupe d’irréductibles ait fait le pari – au moment de l’arrêt de la section Dames de Sprimont –  de partir d’une page blanche pour garder un club de D1 à Liège. Aujourd’hui, la parole leur revient donc en priorité, eux qui sont toujours les chevilles-ouvrières du club. Cinquième et dernier épisode: Fabienne Georis, notre assistante-coach.

Fabienne, comment es-tu arrivé aux Panthers ? « En épousant le coach ! (Rires !) Non, plus sérieusement, comme ancienne joueuse liégeoise de D1, l’idée que Sprimont arrête et donc qu’à ce moment il n’y ait plus de D1 à Liège m’était insupportable. Il y avait en plus cette manière pour certains dirigeants de considérer la section féminine (au sommet de la pyramide) comme quantité négligeable, comme un « consommable » au profit de la section homme qui évoluait pourtant à un niveau inférieur. C’est comme cela que l’idée des Panthers s’est cristallisée entre Christian, Pierre et moi à la base.
Après, tout l’aspect formation des Panthers, c'est dans notre ADN. A Pierre, comme ancien d’un Sport-étude et à moi, en tant que directrice d’école dans la vraie vie. »

Fallait-il être un peu fou pour se lancer dans ce projet Panthers ? « Un peu sans doute mais je n’ai strictement aucun regret d’avoir plongé. Je suis heureuse et fière d’avoir pu contribuer à tout cela. En fait, plutôt que me qualifier d’idéaliste, je préfère dire que « je crois en l’idéal » et ici, c’était vraiment le cas… »

Vous imaginiez-vous alors en finale de Coupe huit ans après ? «On n’y pensait même pas. On a toujours vécu au présent, sans tirer de plans sur la comète. A cette époque-là, cela aurait été carrément utopique, mais l’appétit vient en mangeant et les renforts étrangers nous ont tiré vers le haut tandis que nos petites jeunes accumulaient de l’expérience»
  
Où imagines-tu les Panthers dans huit ans ? «J’espère continuer dans la même veine ! En tant que fille de comitarde, je sais à quel point l’entente est importante dans un club et nous avons cette chance de n’avoir que très très peu de conflits aux Panthers. Il y a de la passion, de l’idéal, du sens commun mais quasiment pas d’accrochages, c’est sans doute cela notre plus grande force.
Dans cet ordre d’idée, je regrette un peu qu’au fil du temps on soit désormais perçu plus comme un concurrent ou un adversaire du centre de formation de l’AWBB que comme un partenaire. Tout cela alors que, j’en suis convaincue, nous sommes totalement complémentaires. Beaucoup de jeunes joueuses ont besoin d’un cadre familial pour pleinement s’épanouir dans le sport »

Pour finir, quel est l’anecdote ou le souvenir marquant que tu gardes de ces huit années ?« C’était il y a une douzaine d’année. Pierre et moi avions commencé à entrainer ensemble à Esneux et je suis contactée par un nommé…Christian Grandry, du BC Sprimont. Je le connais peu et il veut me proposer le poste d’assistante-coach en D1 Dames. Je vais le voir, on discute un peu et je lui explique qu’en raison de mon travail, ce sera difficile mais que je veux bien prendre une équipe de jeune. Je le vois déçu et un peu embêté et je lui lance alors : « Mais pour votre D1, j’ai la personne qu’il vous faut : mon mari !» Et la réponse fuse, merveilleuse dans le contexte de l'époque: « Ah bon ? Mais c’est qui votre mari ? »  On en rit toujours après 12 ans et tant d’aventures communes…